Takesi, ça commence bien

Publié le par hoplaventure

Ola. Comme promis, voici le récit et les photos de nos dernières hoplaventures.

On commence avec Takesi

 

 

 

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On se lève à six heures pour pouvoir commencer à marcher tôt.

On s'était renseigné la veille dans une agence de tourisme pour savoir où prendre le bus pour aller à Ventilla, village à proximité du début du trek.

 

On devait donc aller au "Cementerio", en haut de La Paz.

C'est de là que partent les bus économiques. Et c'est de là aussi que nous sommes partis pour Tiwanaku ( voir Bonne année et Nouvel an Aymara, les photos ). Donc tout semble raisonnable.

 

Arrivés au Cimetière (très fleuri, comme tous ceux de Bolivie), on nous envoie dans l'Alto, la banlieue de La Paz.

Nous continuons notre quête d'un microbus pour Ventilla et finissons pour trouver le bon coin de rue (dans un autre quartier encore) où passent ces bus.

Ils portent tous le panneau "Ventilla". On respire un coup, ça fait quand même deux heures qu'on tourne dans La Paz et environ.

 

On arrive enfin à Ventilla, après 15 minutes de micro. On petit-déjeune (enfin !) et on s'interroge sur la rapidité du trajet. Sur la carte du trek, ils indiquent bien que Ventilla se trouve à 47 km de La Paz. Mais bon, comme la capitale est grande et qu'avec les Boliviens, il y a souvent des approximations, on ne s'inquiète pas. On a quand même demandé à une agence, à plein de gens et on a vu le panneau sur le bus, non ?

 

On se renseigne sur les prix de la course en taxi pour aller jusqu'aux Mines San Francisco, là où commence le "camino préhispanico" à proprement dit.

 

Et là, c'est le drame...

 

Aucun ne connaît cette mine, et jamais personne n'a entendu parlé du trek "del Takesi".

Le pire, c'est qu'il y a un autre couple de touriste, des anglais, qui sont arrivés au même endroit que nous, mais en taxi de La Paz.

 

Incompréhensions...

 

Puis soudain tout s'explique.

Y'a un vieux qui a entendu parler de Takesi. C'est de l'autre côté de La Paz. Il y a deux Ventilla's... (au passage, l'anglais, avec la carte du Lonely Planet, pensait être dans la bonne direction) (non, je n'ai pas d'actions du Routard, j'ai juste comparé les deux).

 

Rebelotte, micro X 3 pour retourner près de notre hôtel. On trouve le bon coin de rue, à dix minutes à pied de l'hôtel, à l'opposé du Cimetière. Merci l'agence de merde.

 

OK, pour ce genre de trajet, c'est du roots, faut connaître un peu. C'est bien pour ça qu'on s'est renseigné avant de partir et qu'on est parti voir des professionels...

L'agence ne s'est pourtant pas trompé sur un point. Il faut arriver tôt, les bus ne partant que le matin.

Et ouais, quand on arrive à ce fameux coin de rue, le bus part.

 

Il est complet, il part. Normal me direz-vous, fallait être là tôt, on le savait, non ?

 

Vous imaginez l'énervement !!! On décide donc de partir coûte que coûte.

Après une 1h et demie de palabre, on arrive à négocier un taxi pour 20 bols chacun (premier prix 60 X 2).

 

Et nous arrivons enfin aux Mines à 16h, après deux heures de marche, les provisions entamées, limite usés par toutes ces galères.

Mais on y est ! Et on a pu profiter de jolies vues de La Paz.

 

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Enfin seuls, au calme. On a uniquement croisé un berger depuis qu'on a quitté le bon Ventilla. Et un cochon.

 

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On a vu aussi une tortue géante (on va mettre ça sur le compte de l'altitude).

 

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On s'arrête à 17h, la nuit tombant rapidement. Juste avant la grande ascension (col à 4700m).

 

Pour le froid, feu de caca.

Le défi, l'allumer : à ces altitudes (4200m), aucun arbuste, que de l'herbe et des mousses. Mais comme on commence à avoir un peu de bouteille, on trouve la bonne mousse, dense et sèche, qui permet d'allumer les bouses de lama et de vache qu'on a récolté.

 

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On a donc la chaleur, et l'odeur (pas la lumière, le caca faisant plutôt des braises, à part en soufflant comme un dingue, c'est le double effet du feu de caca, il te réchauffe et tu te réchauffes aussi à souffler dessus).

 

 

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Notre réserve de combustile et les reste du feu le lendemain.

 

Et on a droit à un superbe spectacle : le lever de lune dans les montagnes.

 

Après une bonne nuit, malgré le froid (sec donc supportable), on attaque l'acension de l"Apacheta".

 

 Delphine

 

 

Un peu bourin pour le réveil.

Mais on arrive. Dans les nuages.

 

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Le temps n'est plus aussi clément de l'autre côté. Et c'est seulement en imagination que nous profitons des superbes surplombs du camino.

 

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Point historique : ces "caminos" ont été construits par les Incas (voir encore avant, le mystère reste entier). Ils leur ont permis d'assoir leur pouvoir en facilitant les communications (comme les Romains ou Napoléon)

http://es.wikipedia.org/wiki/Caminos_del_Inca

 

Malgré le demi-millénaire nous séparant de l'apogée de leur puissance, certaines portions sont bien conservées (voir ont été renovées, pas moyen d'avoir d'infos sûres).

 

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Une fois le col franchi, ce n'est quasiment que de la descente. Sur un chemin de pierres. Polies par le temps. Le hic, c'est que le temps est à l'humidité. C'est donc une descente plutôt rock'n roll.

 

Les cuisses et les articulations ont particulièrement pris pendant ces deux jours de descente.

 

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Après les lamas, on finit par recroiser âme qui vive à Takesi, la communauté dont le camino porte le nom.

Mais, à cette époque de l'année, c'est plus un bourg fantôme qu'une communauté à proprement parler. Ils sont tous partis travailler à la mine et il ne reste qu'une seule famille dans le village. On échange quelques mots, surtout des infos sur les sources d'eau, les résultats de foot (...) et les lieux où planter la tente (c'est pas comme en plaine, il faut trouver des endroits plats sur les flancs escarpés des vallées).

 

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A cet endroit, la végétation change brutalement : nous sommes à la frontière végétale entre la puna et la forêt naine vers 3800m.

 

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15h06

 

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15h44

 

 

On commence à être short en pain (vu qu'on a entamé les provisions plus tôt que prévu). Mais on recroise le gars du village fantôme. Il part pêcher. A son retour, il passe au campement nous proposer des truites.

Et c'est avec plaisir et curiosité qu'on se met à préparer du poisson à 3000m d'altitude... Et le coup de la pierrade est super efficace.

 

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Merci à Delphine de l'avoir vidée 

 

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D'autant que la pluie nous laisse juste le temps qu'il faut pour galérer à faire partir le feu (tout est mouillé), de cuire et manger cette superbe truite avant de recommencer à tomber.

 

 

Le dernier jour, on a un peu froid. On décide donc re rentrer à La Paz nous sècher un peu avant d'enchaîner sur El Choro. On finit donc le chemin, dans la jungle des Yungas. Le fond de l'air s'est réchauffé mais on garde le plaisir de marcher dans des godasses mouillées...

On finit dans la vallée le long du Rio Takesi.

 

On passe la mine de Chojlla

 

mines

 

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Et arrivé à Yanacahi, on trouve une piole superbe avec serviette sèche, shampoing et douche chaude. Un délice.

 

On part le lendemain à 5h pour La Paz avec une soixantaine de km dans les jambes.

 

 

Un peu plus de temps que prévu avec le décalage du premier jour mais bien sympa quand même malgré la pluie.

 

A plus

 

Alain

 

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Publié dans Bolivie

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M
<br /> <br /> j'adore le sachet de thé :))<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> <br /> coucou les jeunes !!!! merci pour la musique ROCK .et les supers photos( je ne savais pas que MIM faisait parti de voyage pour la pêche à la truite ) Pleins des gros schumtz<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Et moi, je ne savais pas pêcher avec juste un hameçon, de la viande et du fil de pêche. Faudra quand même que Mim me file des tuyaux au cas où je réitère l'expérience.<br /> <br /> <br /> Par contre, sentir les piranhas manger la viande sans pouvoir en choper un, c'est assez rageant. Et la barque qui bouge quand quelqu'un bouge une fesse sur sa chaise. Et la flotte qui se<br /> rapproche dangeureusement du bord du bateau. Avec les piranhas qui sont en plein festin, c'est une expérience assez intéressante...<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br />